Origine et géologie Il y a environ 40 millions d’années, pendant la période tertiaire, une série de mouvements tectoniques à modifié la surface de la terre. C’est à cette époque que se sont formés les Alpes et l’Himalaya et que les plaques africaines et asiatiques ont commencé à se séparer, créant une énorme faille où l’océan s’est engouffré. C’est ainsi qu’est née la mer Rouge, un environnement aquatique particulier, qui est considéré comme une mer en formation. En effet, le mouvement tectonique séparant l’Afrique de l’Asie continue aujourd’hui, à une vitesse d’environ 1,5 cm par an.
Le climat
Le climat de la mer Rouge est chaud et sec. En raison de son étendue en latitude, ses caractéristiques changent selon les lieux, mais les températures varient de 20 à 30°C. Dans les golfs de Suez et d’Aqaba, les températures maximales sont, entre juin et août, de l’ordre de 45° C ; la température minimum ne descend pas en dessous de 15° C en janvier et février. Le taux d’humidité est plus élevé l’été et diminue l’hiver.
Les vents et les brises L’activité saisonnière du vent est particulièrement évidente dans le centre et dans le sud de la mer Rouge. Ici les vents de nord en hiver et les vents de sud en été résultent de l’influence des moussons (vents périodiques caractérisés par une inversion saisonnière typique dans les zones tropicales).
Quant au secteur nord de la Mer Rouge les vents dominants soufflent toute l'année du nord au sud et tendent à se calmer dans l’après-midi et la nuit.
Les vagues Les vagues sont un phénomène de transfert de mouvement causé par l’effet du vent à la surface de l’eau, la hauteur des vagues correspond à la distance entre la crête et la dépression. Cela dépend de trois facteurs : la force du vent, la durée du coup de vent et l’espace dégagé pour que le vent agisse.
Le ratio entre la longueur et la hauteur des vagues est d’approximativement 7:1. En d’autres termes, si la longueur des vagues est de 7 mètres, leur hauteur sera d’un mètre.
Manifestement les plongeurs qui s’aventurent trop près de la barrière de corail lorsqu’il y a des vagues cassantes risquent d’être projetés contre la barrière, avec de graves conséquences.
Courants et marées
Il y a deux types de courant : les courants saisonniers et les courants de la marée. Les courants saisonniers sont influencés par les moussons et, avec l’évaporation des mois d’été, le niveau de l’eau de la mer Rouge baisse d’environ 70 centimètres. Cette masse d’eau perdue est compensée en hiver par un apport d’eau de l’océan Indien.
De tels courants bougent donc dans une direction N-NO en hiver (de novembre à avril) et dans la direction opposée en été (de mai à octobre). On estime qu’il faut 20 ans pour un total renouvellement des eaux de la mer Rouge.
Dans le nord de la mer Rouge ces courants sont plus faibles que dans le secteur centre-sud, et là, les courants de la marée, causés par les forces d’attraction de la Lune et du Soleil sur la masse d’eau des océans, deviennent plus importants pour les plongeurs.
L’amplitude des marées est directement liée aux phases de la Lune : quand la Lune est pleine ou nouvelle, elle est sur le même axe que le Soleil : à cette attraction gravitationnelle s’ajoute celle du Soleil, c’est alors les grandes marées. Quand, dans l’autre sens, la Lune est à son premier ou à son dernier quartier, son axe est perpendiculaire à celui du Soleil et leurs attractions gravitationnelles sont opposés : dans ce cas l’amplitude de la marée est à son minimum (petites marées).
L’amplitude maximale des marées est d’environ 180 centimètres dans le golfe d’Aqaba, avec une surface moyenne et une vitesse de courant d’environ 1,5 nœuds qui, dans certains cas, peut même atteindre 5-6 nœuds, ce qui équivaux à 9-11 km/h. Il est donc absolument nécessaire de faire attention aux courants de la marée avant de plonger, surtout dans les zones dans lesquelles ces types de courant deviennent forts, comme à « Straits of Tiran » et à « Straits of Gubal ».
Si vous voulez calculer la force et la direction des courants de la marée vous devez vérifier le tableau des marées publié annuellement par l’institut hydrographique dans certains pays.
Ces tableaux listent les heures et la hauteur des marées mesurées à Suez et, pour que cela s’applique à la zone de Sharm el-Sheikh, dans le sud du golfe d’Aqaba, à cette donnée doit être ajouté un coefficient prenant en compte le temps qu’il faut à la marée pour atteindre la zone en question. Dans le c as de Sharm el-Sheikh ce coefficient est égal à -5 heures et 30 minutes (-6h30’ en été durant la journée). Donc il est extrêmement important de connaître l’heure exacte de la marée haute pour être capable de passer la barrière de corail en nageant sans rencontrer de problème pour de courtes plongées. La vitesse à laquelle le niveau de la mer monte ou descend suit une loi mathématique précise qui est totalement indépendante de l’amplitude des marées. Cependant, en fonction de l’heure, il est possible de déterminer non seulement la hauteur exacte du niveau de la mer mais aussi la vitesse du courant en appliquant ce qu’on appelle la « Règle du douzième », qui décrit une sinusoïdale corrélant le temps à la marée.
De plus, les courants tendent à devenir plus forts au voisinage d’un promontoire (en arabe « ras ») et généralement dans les points centraux des chenaux, tandis qu’ils diminuent en intensité dans le voisinage immédiat de la côte ou de la barrière de corail. Les courants présentent des difficultés et un danger potentiel pour les plongeurs, qui devraient toujours faire attention avant d’entrer dans l’eau.